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Pâque(s)


Moment de « passage » selon l’étymologie du mot.

 

« Passer au-dessus de... », faire fi des distractions, des complications, de la douleur, des regrets, de la noirceur et de tout ce mal qui touche ...

 

Comme un rite, le passage invite à la reconversion, à devenir autre, à muer, à changer de peau, à se dénuder et à transformer son être.

 

Devenir plus léger, c’est s’alléger de tout poids, se libérer, se défaire de tout attachement, sortir de l’esclavage, dénouer les liens d’asservissement, briser les fers aux pieds et ôter toute carapace qui empêche le vrai Soi d’exister.   

 

... un passage pour devenir libre...

 

Devenir un autre être humain, à la fois le même tout en étant différent, une personne entière, qui ne subit plus les poids et la lourdeur extérieure, qui ne se laisse plus envahir par les remous intérieurs, un être véritablement présent à lui-même et à l’instant.

 

La croix nous rappelle de revenir à cette posture – Stadha – droite, verticale, celle qui connecte à la terre et au ciel, ainsi qu’à celle horizontale qui nous relie les uns aux autres.

 

Se tenir droit, c’est prendre place, se placer dans une posture digne, consciente et présente.

C’est se redresser malgré tout ce qui pèse et rabaisse.

C’est dépasser les courbures, la fatigue, les maux, les blessures et avoir le courage d’Être.

 

Pâque(s) nous invite à accepter l’épreuve, celle qui permet le passage d’un état à un autre, accepter l’inconfort, le doute, l’incertitude et la froideur du vide.

Accepter de mourir à soi pour renaître.

Accepter de perdre pour recevoir.

 

Nous sommes invités à reconnaître la justesse du moment, la nécessité de l’expérience qui nous est donnée de traverser et qui n’est jamais qu’un « cadeau déguisé ».

 

Il s’agit de choisir, malgré l’épreuve, la posture digne, celle qui mène à la lumière, voie de compassion et d’ouverture ...

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